L’agriculture une activité indispensable pour la qualité des Monts d’Or
L’agriculture des Monts d’Or est une agriculture traditionnelle, extensive, respectueuse de l’environnement et en lien avec le marché de proximité.
L'activité économique agricole, s'exerce dans un contexte périurbain. Elle est soumise à deux forces de pressions contradictoires :
- importance des débouchés liés à la proximité d'une agglomération de 1,5 millions d'habitants et à une forte demande de produits locaux, plus naturels et de qualités.
- pression de la spéculation foncière pour l'urbanisation qui freine la reprise des exploitations et l'installation de jeunes agriculteurs,
Un contexte péiurbain classique
De lourdes menaces, fortement liées à la pression urbaine pèsent sur l’activité agricole :
- des pressions sur les franges urbaines avec un risque de passage à l’urbanisation sans protection renforcée,
- une activité agricole très fortement menacée, par un manque d’unités foncières viables,
- des structures d’exploitation en voie de régression voire de disparition du fait de l’enclavement des sièges d’exploitation (changement d’usage lors des cessations d’activité, agrandissement permanent des zones d’exclusion...),
- une pression spéculative foncière par des phénomènes de rétention des terres à vocation agricole par les propriétaires,
- des difficultés de circulation et des conflits de voisinage entre agriculteurs et résidents.
Les perspectives de maintien de cette agriculture ne dérogent pas à la tendance générale de l’agglomération ; une baisse de 37 % entre 2000 et 2010 du nombre d’exploitations, une SAU qui diminue de 8 %.
Au plan agricole, l’intégrité des surfaces cultivées est encore respectée, excepté sur la frange urbaine de la façade orientale où l’activité agricole est faiblement représentée (Saint Didier, Saint Cyr, Collonges, Couzon, Albigny, Saint Romain), illustrant bien le côté déstabilisateur de la proximité urbaine et de la pression foncière.
Une part importante des terres est désormais exploitée par des agriculteurs extérieurs au territoire.
Cette situation est aggravée dans le massif, par les contraintes du relief, le morcellement et surtout la concurrence résidentielle sur le foncier et le bâti agricole.
Une majorité de sièges d’exploitations sont aujourd’hui enclavées ou encerclés dans l’urbain.
Les contraintes de distance d’implantation ou d’extension de bâtiments agricoles limitent de plus en plus les possibilités d’activité.
En zone agricole les sièges d’exploitation en cessation d’activité s’affectent de nouvelles fonctions d’habitation uniquement au détriment de la vocation agricole..
Une politique volontariste indispensable
Pour faire face à ce contexte difficile, et répondre au phénomène de recul de l’activité agricole, le syndicat mixte des Monts d’Or met en œuvre une politique de maintien de l’agriculture depuis les années 1990 grâce :
- à un partenariat étroit avec la profession agricole (Conventions Grand Lyon devenu Métropole de Lyon, Département du Rhône, Syndicat mixte avec la Chambre d'Agriculture du Rhône et la SAFER)
- à la mise en place de conventions avec les agriculteurs pour le maintien d'une activité agricole dans les secteurs à enjeux (patrimoniaux, paysagers, sociaux,...)
- à des Interventions foncières (lutte contre la spéculation) mises en œuvre dans le cadre d'une vigilance foncière réalisée en lien avec la SAFER
- à des acquisitions foncières par la collectivité permettant la reconstitution progressive d'unités foncières facilitant le maintien ou l’installation d’une activité agricole.
- A la réalisation d’opérations pilotes pour favoriser l'installation d'agriculteurs et maîtriser à long terme les outils de production (réimplantation d'activités agricoles dans des secteurs abandonnés, acquisitions ou constructions de bâtiments, …)
Cette politique porte aujourd’hui ses fruits avec :
- la réimplantation d’une activité viticole à Saint-Romain-au-Mont d’Or en 2004
- l’acquisition d’un bâtiment agricole lors du démembrement d'une exploitation sur Limonest en 2005
- l’acquisition d’une maison d’habitation à Curis au Mont d’Or en 2007 pour disposer d'un logement pouvant permettre l'installation d'un nouvel agriculteur dans les Monts d'Or.
- l’aménagement d’une chèvrerie communale à Limonest en 2007
- l’installation de maraîchers bio à Curis au Mont d ’Or en 2011
- l’acquisition d’un bâtiment à Poleymieux au Mont d’Or en 2013 loué aujourd’hui par bail rural au GAEC Terres d’Eole pour développer une activité de production de céréales bio, fabrication de farines et de pain, vente en circuit court